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Michel Ouellet: Le hockey, une histoire de passion

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5 février 2015
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Frédéric Savard
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Par Frédéric Savard, Rédacteur en chef

Il ne suffit que d’une poignée de main avec Michel Ouellet pour se rendre compte qu’il s’agit d’un gars terre-à-terre, accessible, une force tranquille. Assis côte-à-côte dans le vestiaire de l’Océanic de Rimouski, Michel, nouvellement directeur du développement des joueurs me parle avec aisance; sans gêne, sans tabous. Vendredi le 30 janvier dernier, l’organisation rimouskoise retirait son numéro 28. En regardant son numéro monter dans les hauteurs du Colisée Financière Sun Life, il avoue avoir été ému : «Je ne m’attendais pas à ce que mon chandail soit retiré un jour, c’est vraiment spécial et le fun en même temps de voir mon nom là. C’est encore plus un honneur, parce que j’habite à Rimouski et je vais pour toujours pouvoir le partager avec mes enfants. Quand ils vont regarder en haut, ils vont voir le nom et le numéro de leur père, ça ça a une valeur inestimable».

Michel se considère très privilégié d’avoir pu jouer son hockey junior tout en demeurant auprès de sa famille. «Jouer dans sa ville, avec ses proches autour, il n’y a pas beaucoup de joueurs qui ont la chance de vivre ça. Disons que ça facilite les choses quand on commence à jouer à un autre niveau, surtout que j’avais fait mon Midget AAA à l’extérieur de la région». La Coupe Memorial de 2000 a évidemment été un point saillant de sa carrière, mais il assure, et on n’en doute pas une seconde lorsqu’on le rencontre, que ni après cette grande victoire ou à un quelconque moment dans sa carrière junior ou professionnelle, il n’a eu la grosse tête ou s’est enflammé avec son statut de joueur de talent. «Certains gars sont faits pour faire le party, sortir et se servir de leur métier pour de moins bonnes raisons. De mon côté, j’ai toujours été un gars tranquille et concentré sur ce que j’avais à faire. Le fait que je sois joueur de hockey ne faisait pas que j’étais différent des autres dans ma tête. J’ai toujours été quelqu’un de simple et je suis bien là-dedans».

La carrière pro

D’emblée je demande à Michel, comment se fait-il qu’un joueur qui a accumulé 116 points en 190 matchs dans la grande ligue, n’a justement pas eu une plus longue carrière dans la LNH. «En fait je pense que c’est un mauvais timing surtout. À Pittsburgh, c’est Michel Therrien qui m’a fait confiance et il a eu une grande importance dans ma carrière de hockeyeur, mais à un certain moment, l’organisation devait renégocier les contrats de Sidney Crosby et Evgeni Malkin, ce qui a fait en sorte que je suis tombé un peu entre deux chaises. À Tampa Bay, je pensais que ce serait un long séjour, par contre, mon arrivée a concordée avec la présence contestée de Barry Melrose derrière le banc de l’équipe et des nouveaux propriétaires Len Barrie et Oren Koules. L’équipe avait trop de gars sous contrat «one way» dans la LNH et ça n’a pas bien tourné pour moi. Vincent Lecavalier et Martin St-Louis, les deux vétérans de l’équipe n’arrivaient pas à croire la tournure que ça prenait à ce moment-là. Quand Melrose faisait faire un exercice à l’équipe, on avait l’impression de retomber au début des années 90».

Il n’a cependant aucun regret, malgré son séjour trop court dans le circuit Bettman. «J’ai joué dans la LNH, la Ligue américaine, la East Coast League, en Europe, dans la Ligue Nord-Américaine et je me suis donné à 100%. Mis à part peut-être mon année en Suisse où je trouvais l’adaptation difficile, la patinoire était plus grande, j’ai eu vraiment du fun. Encore cette année, j’ai eu de offres pour jouer dans la Ligue Nord-Américaine, mais je considérais que si je ne pouvais pas être là à 100% mentalement, je ne jouerais pas du tout. Il y a beaucoup de voyagement à faire dans cette ligue là et je veux passer du temps avec ma famille. J’ai trois enfants et je veux être là pour eux et j’ai une business où je veux m’investir à temps plein».

Après-carrière

Michel, dont l’idole de jeunesse est Patrick Roy, m’avoue qu’il souhaiterait éventuellement devenir lui aussi entraîneur ou entraîneur-adjoint. Il ne veut cependant pas sauter d’étapes et apprécie le lien de qualité qu’il a avec Serge Beausoleil. «Serge est un gars qui aime travailler en équipe. Il est très réceptif aux commentaires, aux nouvelles idées et c’est stimulant de travailler dans un tel environnement». Michel Ouellet s’est porté acquéreur de la franchise rimouskoise de Groupe Vertdure à la fin de l’année 2013. Il affirme que le défi repose principalement sur la gestion de personnel. «Je suis aussi impliqué dans le secteur immobilier et c’est complètement différent, parce que dans les immeubles je n’ai pas vraiment à gérer personne». Avec le poste de directeur du développement qui s’est ajouté aux responsabilités de Vertdure à la fin de 2014, il s’agit d’un complément idéal, puisque ce sont deux emplois saisonniers qui font en sorte que l’été, Michel peut se concentrer davantage sur le côté affaire et l’hiver davantage sur le hockey. Si le timing n’a jamais été parfait pour le propulser vers une plus longue carrière dans la LNH, tout s’emboîte présentement à la perfection pour Michel Ouellet l’entrepreneur, l'homme de hockey et le père de famille.

 

 

 

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