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Augmentation du coût de la vie

Les chats moins nombreux dans les ménages québécois, selon un sondage

durée 09h00
15 janvier 2025
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Par La Presse Canadienne

Le nombre de ménages québécois ayant plus d'un chat à la maison semble être à la baisse, selon un sondage commandé par l'Association des médecins vétérinaires du Québec en pratique des petits animaux (AMVQ). Cette tendance pourrait être l'effet de l'augmentation importante du coût de la vie, qui en dissuaderait plusieurs d'avoir un nouvel animal de compagnie faute de moyens.

Le pourcentage de foyers québécois comptant actuellement au moins un chat (33 %) serait assez stable par rapport à l'année précédente. Mais la portion de ceux qui ont déclaré en posséder deux ou plus a atteint son niveau le plus bas depuis quatre ans, soit 11 %, indique l'AMVQ.

Cela fait dire à l'association qu'on retrouverait en chiffres absolus moins de chats au Québec qu'en 2023. Il s'agirait d'une première diminution en quatre ans à ce chapitre, alors que le nombre de félins avait plutôt connu une progression durant la pandémie.

Le coup de sonde réalisé début décembre par la firme Léger, et dont les résultats ont été dévoilés mardi, n'explorait pas les raisons derrière le choix d'avoir un chat ou non.

La présidente de l'AMVQ, la Dre Eve-Lyne Bouchard, avance toutefois comme hypothèse la forte montée de l'inflation, qui a aussi touché les frais liés aux animaux de compagnie, pour expliquer la tendance à la baisse.

«Ce qu'on peut suspecter, c'est que, potentiellement, il y a des animaux qui sont arrivés à la fin de leur vie, qui sont décédés, et les gens n'ont pas réadopté pour des raisons potentiellement financières», affirme-t-elle en entrevue.

Il est possible également que certains ont décidé d'abandonner ou d'euthanasier leur animal par faute de moyens, ajoute Dre Bouchard.

Son association craignait déjà en 2023 de voir certains propriétaires faire des choix difficiles concernant leur fidèle compagnon en raison de la hausse du coût de la vie. Dre Bouchard souligne que plusieurs refuges disent observer davantage d'abandons.

Les chiens plus nombreux

Cependant, le sondage suggère que la population canine est en hausse, alors que 28 % des répondants ont déclaré avoir un chien à la maison, contre 25 % en 2023.

Comment expliquer cette tendance inverse à celle observée pour la population féline?

«Est-ce que les gens planifient potentiellement un peu mieux pour les chiens? Souvent, c'est une décision qui a été plus réfléchie. Il faut faire plus de recherches avant de l'adopter. Alors que les chats, c'est plate à dire, mais c'est plus facile à trouver. On les trouve sur internet. Le chat du voisin a une portée, on s'est fait donner le chat. On est en campagne et le chat est juste tout simplement apparu à la porte», évoque Dre Bouchard.

Bien planifier les coûts

Beaucoup de gens sous-estiment peut-être aussi les coûts associés aux chats, contrairement aux chiens, ce qui peut amener une moins bonne planification financière, suggère Dre Bouchard.

D'après l'AVMQ, pour assurer les besoins essentiels d'un chat adulte et en santé, un propriétaire doit s'attendre à investir entre 1751 $ et 2108 $ cette année. Ce montant inclut notamment la nourriture, la consultation médicale, la médaille, la litière, le renouvellement des accessoires de base et les vaccins.

«On parle de la grosse base. Il n'a pas été malade, cet animal-là. On ne lui a pas fait de soins dentaires. Il n'est pas assuré à ce prix-là. (...) On ne l'a pas fait garder, on ne lui a pas donné de gâteries. Les gens font le saut quand ils voient ça. On ne pense pas qu'on va dépenser ça pour un chat», affirme Dre Bouchard.

Pour un chien adulte, l'évaluation du coût d'entretien se situe entre 2210 $ et 3203 $, selon l'AMVQ.

Celle-ci invite la population à bien réfléchir et bien s'informer sur les responsabilités financières liées à un animal de compagnie avant d'adopter. Il faut prévoir les frais de base et, si possible, souscrire à une assurance pour faire face aux imprévus, recommande notamment Dre Bouchard.

Le sondage réalisé par Léger a été mené du 6 au 9 décembre 2024 auprès de 1011 Québécois âgés de 18 ans ou plus. La marge d'erreur maximale autour des proportions est de plus ou moins 3,1 %, 19 fois sur 20. L'AMVQ mène ce type d'exercice depuis 1995.

Frédéric Lacroix-Couture, La Presse Canadienne

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