Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Projet de loi 74

Plafonds d'étudiants étrangers: des universités et des cégeps veulent être exclus

durée 18h00
5 novembre 2024
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Alors que les consultations débutent sur le projet 74, qui vise à limiter le nombre d'étudiants étrangers au Québec, des universités et des cégeps font entendre leur voix et demandent d’être purement et simplement exclus de ce plafonnement.

Dans un mémoire conjoint, l'Université Laval, l'Université de Montréal, l'Université McGill et l'Université de Sherbrooke affirment que les «étudiants internationaux universitaires représentent un faible pourcentage de l’immigration temporaire au Québec. Toutefois, leur apport est crucial à plusieurs chapitres».

«Par leur présence, ils permettent à nos programmes de maîtrise et de doctorat de répondre aux besoins de main-d'œuvre hautement qualifiée et de développer la capacité d'innovation du Québec», écrit-on dans leur mémoire.

«Nous partageons les objectifs du gouvernement de protéger le français, sélectionner les étudiants internationaux à partir de critères rigoureux, puis sévir contre les institutions qui ne respectent pas les règles. Toutefois, nous sommes d’avis que, dans ses efforts pour atteindre cet objectif, le gouvernement erre en faisant le choix de pénaliser les universités et en risquant d’affaiblir considérablement l’attractivité du Québec auprès des étudiants internationaux», poursuit-on.

Il y a quelques semaines, le ministre de l’Immigration, Jean-François Roberge, a déposé un projet de loi qui vise à limiter le nombre d'étudiants étrangers au Québec.

Il y en a actuellement 120 000 sur le territoire de la province et «c’est trop», selon le ministre. La pièce législative prévoit aussi une répartition des étudiants étrangers en fonction de plusieurs critères, les régions, les ordres d’enseignement, les établissements ou encore les programmes.

L’Université du Québec demande aussi que les universités soient exclues du plafonnement.

«Une intervention précise en fonction des paramètres proposés risquerait de brimer la capacité de gestion des universités et l’autonomie universitaire au sens large, notamment en ce qui a trait à la recherche et à la création ainsi qu’au développement des programmes et aux conditions auxquelles les personnes étudiantes doivent répondre pour y avoir accès», indique-t-on dans un mémoire.

Même son de cloche du côté de la Fédération des cégeps qui demande également que les institutions qu’elle représente soient exemptées «de tout plafond réduisant le nombre d’étudiantes et d’étudiants internationaux et obtiennent l’assurance de pouvoir poursuivre leur mission d’accessibilité et de contribution à la collectivité».

La fédération dit avoir une «grande inquiétude concernant une possible centralisation du pouvoir décisionnel».

Le gouvernement souhaite que son projet de loi soit adopté avant Noël afin de pouvoir commencer à agir dès septembre 2025.

Thomas Laberge, La Presse Canadienne

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


durée Hier 15h00

Rapport de l'ISQ: 1 bébé sur 10 n'a pas de médecin de famille au Québec

Des inégalités subsistent quant à l'accès à un médecin, même chez les nouveau-nés. Environ 1 bébé sur 10 n'avait pas de médecin de famille ou de pédiatre au moment où l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) a mené une enquête, et cette proportion est bien plus élevée chez les familles à faible revenu ou celles dont au moins un parent est né à ...

durée Hier 9h00

La santé mentale au Canada serait «trois fois plus précaire» qu'avant la pandémie

Un nouveau rapport indique que la santé mentale au Canada est trois fois plus précaire qu'avant la pandémie de COVID-19 et que l'accès aux soins varie considérablement d'une province et d'un territoire à l'autre. Le report souligne par ailleurs que le Québec «dispose d’une solide stratégie en matière de santé mentale accompagnée de dépenses ...

19 novembre 2024

L'usage du français recule dans les commerces, mais les jeunes y sont indifférents

L’accueil et le service en français dans les commerces du Québec connaissent un certain recul à travers la province, mais plus particulièrement dans les régions de Montréal et de Gatineau, une situation qui laisse de plus en plus de Québécois indifférents, surtout parmi les jeunes. L’Office québécois de la langue française (OQLF) a publié mardi ...