Améliorer la situation des Autochtones et les nouveaux immigrants
Novartis lance un appel de projets aux OBNL pour lutter contre les iniquités en santé
Par La Presse Canadienne
Certains groupes de personnes comme les Autochtones et les nouveaux immigrants ont plus difficilement accès aux soins de santé. Pour améliorer la situation, Novartis Pharma Canada lance un appel de projets aux organismes communautaires.
C'est la première fois que la branche canadienne de la multinationale pharmaceutique suisse — qui a un siège social à Montréal — lance cette initiative. Une enveloppe de 500 000 $ est réservée aux idées qui seront retenues. L'objectif est d'améliorer l'accès pour des groupes marginalisés dans le réseau de la santé.
«On sait que même avec un système public, il y a des populations qui n'ont pas les mêmes opportunités et le même accès aux soins de santé que les autres. (...) On sait que ça existe les disparités pour certaines populations. Quand on regarde les données, c'est partout au Canada, pas seulement au Québec, mais dans les autres provinces aussi», a commenté en entrevue Shari Fraser, responsable de l’engagement des patients de Novartis Canada.
Trois domaines clés ont été identifiés par la société pharmaceutique pour arriver à combler certaines disparités qui existent en santé : l'inclusivité sociale et culturelle des soins; la culture et l'éducation en matière de santé; et le soutien en santé pour les immigrants nouvellement arrivés au Canada.
«On sait que la disparité c'est un domaine très grand, mais on pense qu'avec ces trois domaines on peut soutenir quelques projets importants», a indiqué Mme Fraser.
Parmi les groupes qui ont un accès plus difficile à un fournisseur habituel de soins de santé, comme un médecin ou une infirmière praticienne, Statistique Canada a identifié les Autochtones, les personnes issues de la diversité sexuelle, les moins nantis et les personnes des communautés racisées.
Selon les données de Statistique Canada, en 2021, 81,2 % des Autochtones avaient accès à un fournisseur de soin en comparaison avec 85,7 % des allochtones. Un constat similaire chez les immigrants, alors que le pourcentage d'accès à un fournisseur de soin variait de 71,7 % à 89,8 % selon les différentes origines.
«Certains nouveaux immigrants peuvent connaître une baisse de la qualité de leur santé après leur arrivée au Canada. Avec les données, on a vu que pour une partie c'est peut-être par manque d'informations et de services culturellement appropriés, a pointé Mme Fraser.
«Les nouveaux immigrants au Canada peuvent aussi faire face à des défis en matière d'équité quand ça revient au domaine de la santé à cause des barrières linguistiques, des différences culturelles et du manque de familiarité avec le système. Tout cela empêche un accès et la possibilité d'avoir une bonne qualité de leur santé.»
La disparité s'observe aussi par rapport au revenu. Statistique Canada a indiqué que les personnes du quintile de revenu supérieur étaient plus susceptibles de déclarer avoir un fournisseur habituel de soins de santé (88,0 %) que celles du quintile de revenu inférieur (81,5 %).
Toutes les provinces et les territoires du Canada sont éligibles à l'appel de projet de Novartis, mais seuls les organismes sans but lucratifs et les organismes communautaires qui sont enregistrés au Canada peuvent participer. Le montant alloué par initiative dépendra du type de projet et du nombre d'idées sélectionnées.
Les organismes peuvent soumettre leur projet en ligne au novartis.com. Ils ont jusqu'au 15 septembre pour participer.
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Katrine Desautels, La Presse Canadienne
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