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Des efforts supplémentaires sont nécessaires dans certains domaines

Cancer: la prévention et le dépistage fonctionnent, dit une étude

durée 15h00
13 mai 2024
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Par La Presse Canadienne

Une nouvelle étude qui prédit une baisse des taux de cas de cancer et de décès au Canada démontre le succès des programmes de prévention et de détection précoce, mais met également en évidence les domaines dans lesquels des efforts supplémentaires sont nécessaires pour sauver et prolonger des vies, affirment les chercheurs.

«La bonne nouvelle, c'est que davantage de personnes survivent à leur cancer et au-delà», a déclaré l'auteur principal, Darren Brenner, professeur agrégé aux départements d'oncologie et de sciences de la santé communautaire de l'Université de Calgary.

L'étude, publiée lundi dans le Journal de l'Association médicale canadienne, estime le nombre et les taux de nouveaux cas de cancer et de décès attendus jusqu'en 2024.

Les taux de cancer du poumon, de cancer colorectal et de cancer de la prostate devraient diminuer cette année, mais les cancers moins courants ― notamment le mélanome, les cancers du foie et du rein et le lymphome non hodgkinien ― sont en augmentation, d'après les projections.

Les taux d'incidence du cancer du sein sont relativement stables et les taux de mortalité sont en baisse, a déclaré M. Brenner.

«Cela est dû en grande partie au succès des approches de dépistage par mammographie dans le cadre de programmes de dépistage organisés, ainsi qu'à l'amélioration des options thérapeutiques au fil des ans», a-t-il expliqué.

Selon Jennifer Gillis, coauteure de l'étude, épidémiologiste et responsable principale de la surveillance à la Société canadienne du cancer, de «grands progrès» ont été réalisés dans la réduction du nombre de cas de cancer colorectal et de décès dus à cette maladie.

«Le taux d'incidence du cancer colorectal, après prise en compte des différences d'âge et de taille de la population, a diminué de manière significative au cours des dernières années», a-t-elle déclaré.

«Cela est dû en grande partie aux programmes de dépistage organisés dont nous disposons dans tout le Canada, qui permettent de détecter les polypes précancéreux qui peuvent être enlevés avant que le cancer ne se développe», a-t-elle ajouté.

Un tel programme de dépistage a été lancé au Québec plus tôt cette année.

Bien que les taux de cancer et les décès soient globalement en baisse, l'étude estime qu'il y aura 247 100 nouveaux cas de cancer et 88 100 décès par cancer en 2024. Il s'agit d'une augmentation par rapport aux années précédentes, ce qui s'explique en grande partie par l'augmentation et le vieillissement de la population, selon Mme Gillis.

Le cancer du poumon devrait rester à la fois le cancer le plus diagnostiqué et la cause la plus fréquente de décès par cancer en 2024, même si les taux diminuent grâce à la lutte contre le tabagisme, à une détection plus précoce et à l'amélioration des traitements, a indiqué Mme Gillis.

Parmi les cancers en augmentation, le mélanome est particulièrement préoccupant, selon les chercheurs.

«Le mélanome est un cancer que l'on peut prévenir et il est en augmentation depuis de nombreuses années», a déclaré Mme Gillis.

«Cela nous rappelle qu'il faut vraiment mettre en place des politiques et des campagnes de sensibilisation pour souligner l'importance de la protection solaire», a-t-elle ajouté.

Au Québec, l'étude prédit 63 000 nouveaux diagnostics de cancer en 2024 et un peu moins de 23 000 décès. Les deux chiffres sont répartis en parts essentiellement égales entre les hommes et les femmes. Le cancer du poumon et des bronches sera le plus répandu, suivi du cancer du sein et du cancer colorectal. Le cancer de la prostate sera le plus fréquent chez les hommes, selon l'étude, et celui du sein arrivera en première place chez les femmes.

L'étude souligne également la nécessité de poursuivre les recherches sur d'autres cancers qui causent davantage de décès et pour lesquels il n'existe pas de méthodes de dépistage de routine, notamment les cancers du foie et du rein, ont indiqué les chercheurs.

Nicole Ireland, La Presse Canadienne

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