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Ingérence politique au conseil d'administration: la SAAQ préfère ne pas répondre

Par La Presse Canadienne
La Société d'assurance automobile du Québec (SAAQ) préfère garder le silence devant les accusations d'ingérence politique lancées par l'opposition officielle.
Le Parti libéral du Québec (PLQ) soupçonne le conseil d'administration de la SAAQ d'avoir voulu protéger la Coalition avenir Québec (CAQ) en évitant de divulguer les dépassements de coûts du virage numérique, en pleine campagne électorale en 2022.
Plutôt que d'accorder un supplément de 222 millions $ aux entreprises SAP et LGS, le conseil d'administration a alors décidé de morceler le montant en plusieurs petits contrats, en raison d'un risque politique et médiatique élevé, a conclu la vérificatrice générale dans un rapport accablant.
En épluchant des procès-verbaux de 2022 en partie caviardés, le député libéral Monsef Derraji a conclu plus tôt cette semaine que le conseil d'administration et son président de l'époque Konrad Sioui auraient tenu compte des considérations politiques pour prendre leur décision.
L'élu a notamment souligné que M. Sioui avait été nommé par la CAQ.
La Presse Canadienne a formulé à la SAAQ une demande d'entrevue adressée aux membres du conseil d'administration ou à sa présidente actuelle, Dominique Savoie.
Le porte-parole de la SAAQ, Gino Desrosiers, a fait savoir que la société d'État déclinait la requête.
Il a fait savoir que la SAAQ n'allait pas commenter et allait plutôt pleinement collaborer aux enquêtes en cours.
Patrice Bergeron, La Presse Canadienne
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