Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Occupation du centre-ville d’Ottawa

L'utilisation de la Loi sur les mesures d'urgence était déraisonnable, dit la Cour fédérale

durée 16h15
23 janvier 2024
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Un juge de la Cour fédérale conclut qu’il était «déraisonnable» de la part du gouvernement libéral d’invoquer la Loi sur les mesures d’urgence pour réprimer les manifestations du «convoi de la liberté» dans la capitale fédérale et à des postes frontaliers, il y a deux ans.

Dans une décision rendue publique mardi, le juge Richard Mosley reconnaît que l’occupation du centre-ville d’Ottawa et le blocage des ports d’entrée étaient des enjeux «préoccupants» qui nécessitaient l’intervention du gouvernement et de la police.

Mais il estime que le seuil minimal de la crise nationale requis par la Loi sur les mesures d’urgence n’était pas atteint pour que le gouvernement proclame une «urgence d’ordre public».

Il conclut que la décision d’émettre cette proclamation était déraisonnable et a mené à une violation de la Charte canadienne des droits et libertés qui n’est pas justifiée au regard de son article premier.

Cet article stipule notamment que les droits garantis «ne peuvent être restreints que par une règle de droit, dans des limites qui y sont raisonnables et dont la justification peut se démontrer dans le cadre d’une société libre et démocratique».

L’Association canadienne des libertés civiles et plusieurs autres groupes et individus ont déjà fait valoir devant les tribunaux qu’Ottawa avait eu recours aux mesures d’urgence sans fondement juridique solide.

Le gouvernement a plaidé de son côté que les mesures prises pour faire face à la crise pancanadienne étaient ciblées, proportionnelles, limitées dans le temps et conformes à la Charte canadienne des droits et libertés.

La Commission sur l’état d’urgence, qui a procédé à un examen du recours à la Loi sur les mesures d’urgence, comme l’avait prévu le législateur, a estimé que le gouvernement satisfaisait aux normes juridiques très élevées en matière d’application de la loi.

Le juge Mosley explique qu’il a revisité les événements «avec le recul et sur la base d’un dossier des faits et du droit plus complet» que celui dont disposait le gouvernement lorsqu’il a invoqué la loi.

La Presse Canadienne

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


5 septembre 2024

Transport d'écoliers: la CSN demande de régler le problème de fond

La CSN demande de régler le problème de fond du transport d'écoliers, où elle vit présentement un autre conflit de travail, comme c'était le cas l'an dernier avec un autre transporteur privé. Au cours d'une conférence de presse jeudi à Montréal, la Fédération des employés des services publics, affiliée à la centrale syndicale, a déploré les ...

5 septembre 2024

François Legault promet un grand chantier de l'éolien

À Rimouski pour le caucus présessionnel de son parti, François Legault a promis mercredi soir de développer plus agressivement le secteur éolien. Le premier ministre a fait part de sa vision pour le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie lors d'un cocktail à l'Hôtel Rimouski en présence des élus caquistes, de leur personnel politique et de quelques ...

4 septembre 2024

Le NPD met fin à l'entente avec les libéraux: Que se passe-t-il maintenant?

Les néo-démocrates ont sonné le glas d'une entente avec les libéraux qui aurait permis à Justin Trudeau de rester au pouvoir jusqu'à l'année prochaine. Quelles seront les conséquences d'une telle décision? En mars 2022, les libéraux et le NPD avaient signé un accord pour maintenir le gouvernement minoritaire du premier ministre Justin Trudeau au ...