Négociation du secteur public
La CAQ «persiste à exploiter» les femmes, selon la solidaire Christine Labrie
Par La Presse Canadienne
Alors que le conflit de travail entre les employés du secteur public et le gouvernement perdure, la députée solidaire Christine Labrie a provoqué de vives réactions au Salon bleu, mardi, en affirmant que «l’État du Québec participe à la violence économique envers les femmes» et que la Coalition avenir Québec (CAQ) exploite celles qui travaillent dans le secteur public.
«Quand le gouvernement refuse d'augmenter les salaires du secteur public en haut de l'inflation, c'est de la violence économique envers les femmes. (...) Les trois quarts des personnes qui travaillent dans nos services publics, ce sont des femmes. Pourquoi la CAQ persiste à les exploiter?», a-t-elle lancé lors de la période de questions.
Une affirmation qui lui a valu une réprimande de la présidente de l’Assemblée, Nathalie Roy. «Mme la députée, vous allez trop loin. Il s'agit de propos indignes. Je vous inviterais à retirer le dernier mot que vous avez dit», lui a-t-elle demandé.
«Je ne le retirerai pas, Mme la présidente, car je le pense», lui a répondu la députée solidaire, sur un ton frondeur. L'attitude de Christine Labrie a soulevé l’ire de plusieurs députés présents au Salon bleu.
Le leader de Québec solidaire, Alexandre Leduc, s’est porté à la défense de sa collègue à deux reprises. «En tout respect, Mme la présidente, je suis en total désaccord avec votre interprétation», a-t-il dit à Nathalie Roy.
La présidente a sommé une deuxième fois la députée de Sherbrooke de retirer ses paroles. «On me demande de mentir, Mme la présidente, alors je vais le faire, je retire mes propos», a finalement lâché Christine Labrie.
La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a défendu le bilan de son gouvernement concernant les femmes. «Dans les dernières négociations – que ce soit celles-ci ou celles de 2020 – dans les seules négociations auxquelles ce gouvernement a participé, la priorité, et ç’a été historique, c'étaient les mesures différenciées. Et qui a été priorisé? Que des femmes: les préposées aux bénéficiaires, les infirmières, les enseignantes», a-t-elle énuméré.
La ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron, a tenu à rappeler que son gouvernement avait «investi pas loin d'un milliard $ pour contrer la violence faite aux femmes».
Thomas Laberge, La Presse Canadienne
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