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L’Université de Vancouver émet un avis d’intrusion contre le campement propalestinien

durée 22h08
12 juillet 2024
The Canadian Press, 2024
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Temps de lecture   :  

2 minutes

Par The Canadian Press, 2024

NANAIMO, B.C. — L’Université de l’île de Vancouver a émis un avis d’intrusion contre les manifestants propalestiniens, leur demandant de quitter leur campement sur le campus de Nanaimo, en Colombie-Britannique, d’ici lundi.

L’université a déclaré dans un communiqué que l’avis avait été publié jeudi et que si les manifestants ne disparaissaient pas avant 8 h du matin lundi, elle «prendrait toutes les mesures légales nécessaires pour les expulser».

Les manifestants ont publié vendredi une déclaration exhortant l’université à ne pas gaspiller d’argent dans une action en justice et à engager plutôt un dialogue.

La décision de l’université est survenue après qu’un tribunal de l’Ontario a accordé une injonction contre un campement de protestation à l’Université de Toronto, ce qui a entraîné le départ des manifestants.

L’Université de l’île de Vancouver a annoncé qu’elle entamerait une action en justice pour obtenir une injonction contre le campement et des dommages-intérêts aux manifestants si le campement n’était pas démantelé dans les délais.

«Défis sans précédent» et enjeux de sécurité

Le campement en place depuis le 1er mai pose des «défis sans précédent» et l’université doit donner la priorité à la sécurité et à la paix de toutes les personnes présentes sur le campus, a-t-elle fait valoir.

L’université dit avoir émis un précédent avis d’intrusion le 2 mai.

Elle a ajouté que les activités des manifestants l’ont empêchée «de maintenir l’inclusivité et la sécurité que nous promettons de maintenir, où chacun peut étudier ou travailler dans un environnement sûr et respectueux».

Ces actions incluent des occupations de bâtiments universitaires et des actes de vandalisme.

Les organisateurs du campement, le «Campement de solidarité palestinienne de Nanaimo», ont déclaré vendredi dans un communiqué envoyé par courrier électronique qu’ils avaient «constamment maintenu un environnement paisible et sûr».

Ils ont assuré qu’ils restaient déterminés à «parvenir à une résolution» avec l’établissement, mais que celui-ci avait décidé de ne pas «s’engager pacifiquement avec les étudiants».

Ils ont exhorté l’université «à suivre l’exemple» d’autres institutions en utilisant «le dialogue et des solutions constructives».

«Plutôt que de mettre les étudiants en danger et de dépenser de l’argent inutilement dans des actions en justice, nous appelons (l'université) à honorer ses valeurs et ses promesses antérieures envers la communauté», indique le communiqué.

L’Université de l’île de Vancouver a indiqué que même si elle espérait également que la situation soit résolue par le dialogue, il était «devenu évident qu’il n’était pas réaliste de continuer à espérer que le campement puisse être démantelé de cette manière».

Le campement fait partie d’un certain nombre de sites de protestation similaires dans les universités du Canada et des États-Unis.

Un campement de protestation à l’Université de la Colombie-Britannique à Vancouver a été démantelé volontairement par les manifestants la semaine dernière.

Les manifestants contre la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza exigent que les universités rompent leurs liens financiers et académiques avec les entreprises et institutions israéliennes.

La Presse Canadienne