Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Le NPD de la Nouvelle-Écosse invite le public à se prononcer sur des projets de loi

durée 16h10
13 mars 2025
La Presse Canadienne, 2024
durée

Temps de lecture   :  

3 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

HALIFAX — Une série de projets de loi controversés du gouvernement de la Nouvelle-Écosse, dont un qui lèverait l'interdiction de la fracturation hydraulique et de l'exploitation de l'uranium, seront présentés à un comité législatif la semaine prochaine, et la cheffe de l'opposition de la province exhorte le public à faire entendre sa voix.

La cheffe du Nouveau Parti démocratique (NPD) de la Nouvelle-Écosse, Claudia Chender, a déclaré que les personnes et les groupes préoccupés devraient assister à la réunion de lundi, au cours de laquelle sept projets de loi seront examinés, portant sur des sujets tels que la gouvernance universitaire et l'administration de la fonction publique.

«C'est l'occasion pour vous de parler directement au gouvernement des enjeux qui vous tiennent à cœur», a soutenu Mme Chender, lors d'une conférence de presse jeudi au sujet de l'audience du comité des projets de loi publics.

Elle a qualifié la plupart des projets de loi à l'étude d'«ensemble de lois excessives et préoccupantes».

Les interdictions de la fracturation hydraulique et de l'exploitation de l'uranium dans la province sont en vigueur depuis des décennies, a affirmé Mme Chender, ajoutant qu'elle ne souhaite pas que des lois annulant ces politiques soient adoptées à la hâte par l'Assemblée législative sans consultation publique adéquate.

«Il est important que ce gouvernement prenne le temps d'écouter les Néo-Écossais», a déclaré Mme Chender.

Le premier ministre Tim Houston a essuyé une forte opposition à plusieurs propositions récentes de son gouvernement, notamment celles visant à limiter l'indépendance du vérificateur général et à accroître les obstacles à l'accès aux documents et aux dossiers.

En réponse, M. Houston a dit qu'il retirerait plusieurs propositions qui auraient permis au gouvernement de congédier le vérificateur général sans motif et d'opposer son veto à la publication de rapports. Le mois dernier, le premier ministre a déclaré que les amendements étaient devenus «ce qu'ils n'étaient pas censés être» et qu'il ne les soutenait plus.

Deux jours plus tard, M. Houston a réitéré sa position à l'Assemblée législative en indiquant que des modifications seraient probablement apportées à un projet de loi qui, selon le commissaire à l'accès à l'information de la province, affaiblirait le droit du public à accéder aux dossiers et aux documents gouvernementaux. Il n'a pas fourni de détails.

Tricia Ralph, dont le mandat de commissaire à la protection de la vie privée a récemment pris fin, avait contesté ce qu'elle qualifiait de «grandes» modifications que le gouvernement souhaitait mettre en œuvre, comme permettre aux ministères de refuser des demandes d'accès au motif qu'elles sont futiles, frivoles ou vexatoires.

Mme Chender a déclaré jeudi que son parti n'avait encore rien vu d'écrit sur l'intention du gouvernement de revenir sur certaines de ses propositions les plus controversées.

«Ils n'ont pas jugé bon de partager ces amendements… ce qui rend très difficile de comprendre s'il s'agit réellement des changements souhaités par les Néo-Écossais ou des changements qui devraient être apportés pour rendre cette loi utile et productive», a-t-elle expliqué.

Le gouvernement n'était pas immédiatement disponible pour commenter la nature de nouvelles modifications potentielles jeudi.

L'Assemblée législative reprendra ses travaux la semaine prochaine après une semaine de congé pour la relâche scolaire de mars.

Keith Doucette, La Presse Canadienne